Conor Woodman est ce qu’on appelle un business aventurier. A 34 ans, après avoir travaillé dans la finance, il décide de changer de vie et de parcourir le monde. Son objectif est de faire du business « à l’ancienne » et de défier les marchands du monde entier sur leur propre terrain. Pas d’ordinateurs, pas d’analyse des cours de la bourse mais seulement un sac à dos et 50 000 $ en poche.

Faire du business est : comment vendre un produit à n’importe qui dans le monde

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Pour réussir à faire du business avec tout le monde, il a une théorie : il est tout à fait possible de vendre des produits à un marché qui en est déjà pourvus. En effet, en offrant une variante de ce même produit, un acheteur peut y trouver son compte s’il a un besoin spécifique de cette variante.

Conor Woodman explique cette théorie dans le 5ème chapitre de son livre L’homme qui vendait de la glace aux eskimos. Il nous démontre qu’un eskimo aura toujours besoin de glace :

« Après tout, leurs maisons sont fabriquées en glace. […] l’Arctique leur fournit une grande quantité de ce matériau, mais vous pouvez toujours leur en proposer sous un angle différent : une glace plus dure, plus solide, plus froide, ou même coloré […] Parfois de subtiles différences sont suffisantes. Si un eskimo a besoin de glace, il vous suffit de le convaincre que la vôtre est de meilleure qualité que celle qu’il utilise habituellement ».

Armé de cette théorie, Woodman va donc (essayer) :

  • De faire des affaires au Maroc en vendant des tapis aux marocains ;
  • De faire des affaires en Afrique en vendant des chameaux aux soudanais et du café aux sud-africains ;
  • De faire du business en Chine en proposant du vin rouge aux taïwanais ;
  • De faire des affaires en Inde en vendant de la sauce pimentée aux indiens ;
  • De faire du business au Japon en offrant du thé aux japonais ;

Mais aussi :

  • De vendre des chevaux aux mongoles ;
  • De la tequila aux brésiliens ;
  • Des planches de surf aux mexicains d’Acapulco…

Pour faire du business il faut s’attendre à certains revers

 Pour faire du business il faut attendre à certains revers - espritbiz

Bien sûr, rien ne va se passer comme prévu. Sa stratégie est brillante sur le papier mais il y a quelque chose qu’il n’a pas prévu (voir l’article sur la friction). Cette chose est la différence culturelle. Et de ce fait, il est totalement démuni au moment des négociations avec l’un des marchés les plus impitoyables du monde : le marché des chameaux au Soudan.

Avec ses 5000 $ en poche – et devant lui des milliers de chameaux pour l’achat – tout était assuré pour que Woodman fasse de bonnes affaires.

Là un homme se présente. La négociation commence et il se frotte à la réputation dure des marchands soudanais.

Après au moins une heure d’âpres marchandages, d’offres et de contres, il s’avère en réalité que l’homme n’est pas un propriétaire de chameaux. Excédé, il part à la recherche des vrais propriétaires. En s’adressant à eux à l’aide de son guide, Woodman voit la défiance des marchands monter envers lui.

Apparemment, personne ne veut faire du business avec cet occidental. 5000 $, des milliers de chameaux mais impossible d’acheter !

L’affaire des chameaux soudanais prend donc fin. Woodman s’en va vers d’autres « business trip » où les issues seront plus glorieuses. Mais ça, je vous le laisse découvrir dans son livre L’homme qui vendait de la glace aux eskimos. Jetez également un œil sur le documentaire qu’il a réalisé.

Immersion totale avec le documentaire de Conor Woodman pour faire du business

Ce documentaire nous en apprend beaucoup sur le mindset à avoir pour faire du business. Conor Woodman est totalement novice dans le commerce pur. En tant qu’analyste financier, il ne s’est jamais confronté à la réalité du business pur et dur.

J’ai tellement aimé le documentaire que j’ai acheté le livre, qui est beaucoup plus détaillé.

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Conor Woodman : L’homme qui vendait de la glace aux eskimos

 

Regardez le documentaire, vous allez voir de nombreuses leçons très instructives sur l’art du commerce international :

 

 

 

 

 

 

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